> Catalogue > Antonio Hernandez Palacios
Antonio Hernández Palacios (1921-2000) est l'un des plus brillants et des plus caractéristiques dessinateurs de l'école espagnole. Il s'inscrit aux Beaux-arts de sa Madrid alors que la Guerre Civile éclate, écourtant sa scolarité. En dépit de ces temps troublés, il multiplie les travaux graphiques loin de la bande dessinée -publicité, illustrations, affiches et même dessins animés- et acquiert une petite réputation.
Presque par hasard, il répond à une petite annonce dans la presse d'un éditeur qui cherche des dessinateurs. C'est la revue Trinca qui, séduite par son savoir-faire, lui confie d'entrée deux séries régulières qui le poursuivront sa vie durant : un western, Manos Kelly (1970) et une bande dessinée historique, El Cid (1970), les deux publiées en France chez Mon Journal puis aux Humanoïdes Associés. Palacios joue de chance : Trinca est à ce moment-là la meilleure revue de bande dessinée d'Espagne et ses tarifs sont au niveau européen. Il publie ses premières planches dans le premier numéro paru en novembre 1970.
D'entrée, son graphisme généreux, fouillé, baroque, dénote. Il est dans la lignée du dessin espagnol de l'époque représenté par des artistes au renom international comme Victor de la Fuente, d'ailleurs présent au sommaire de Trinca. Mais l'aventure s'arrête en 1974.
Son travail n'était cependant pas passé inaperçu : Henri Filippini le repère et le recommande à Claude Moliterni, alors directeur éditorial de Dargaud. Il vient de lancer le magazine Lucky Luke (1974) et a besoin de grandes séries western. Palacios fait pour lui la série Mac Coy qui comptera jusqu'à 21 albums avec Jean-Pierre Gourmelen au scénario.
En Espagne, à la faveur du changement de régime, Palacios entreprend de raconter la Guerre d'Espagne. Seuls quatre volumes paraîtront, dont trois aux Humanoïdes Associés. On lui doit aussi un album sur La Bataille de Roncevaux (Humanoïdes Associés) et un ouvrage Simon Bolivar, El Libertador (Dargaud).
Les séries de Antonio Hernandez Palacios :
Exposition de Antonio Hernandez Palacios :